Freelances : Tout sur vos cotisations
(retraite, chômage, TVA …)
On entend beaucoup que le freelancing c’est un saut dans le vide sans filet. Pas de missions, pas de revenus mais surtout pas de cotisations et donc … pas de retraite. Mais si nous démêlons le vrai du faux ? Être freelance est-ce vraiment cotiser à rien ? Comment pallier ça ? Nous vous aidons à mieux comprendre le fonctionnement de ce statut d’indépendant. Bref, freelances, parlons de vos cotisations.
Les freelances paient des charges sociales.
C’est vrai.
Quand on est freelance, on paie des charges sociales, comme un⸱e chef⸱fe d’entreprise. Ces cotisations sont obligatoires et permettent l’accès à des choses essentielles comme la Sécurité sociale, des prestations d’allocations familiales, de maternité ou … de retraite ! Attention cependant, en fonction de votre statut juridique, les charges ne sont pas les mêmes.
- Si vous êtes freelances à l’étranger, apprenez à vous assurer correctement ici
La micro-entreprise :
Vous pouvez choisir de payer vos cotisations tous les mois ou tous les trimestres. Elles sont basées sur votre chiffre d’affaires. Si vous lisez cet article c’est que vous facturez des prestations de services, vos charges s’élèvent donc à 21,2%.
Freelance en société :
Vous êtes seul.e à charge ! Cela vous donne le choix entre deux statuts mais aussi des cotisations bien différentes :
- l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ici les charges sont estimées entre 40% & 50% de la rémunération du dirigeant
Exemple : Pour 1000€ net avant impôt sur le revenu versés par l’EURL, elle aura à payer, en moyenne, 450€ de charges sociales - la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Ici c’est différent, les cotisations dépassent généralement le seuil des 80 % de la rémunération du dirigeant. Cela s’applique notamment lorsqu’il est affilié au régime général de la Sécurité sociale en qualité d’assimilé salarié.
Freelance en société individuelle :
Dans ce cas, vos charges sociales s’élèvent à environ 44 % de votre bénéfice imposable.
Pour un meilleur accompagnement, n’hésitez pas à contacter des experts comptables comme NUMBR. Ils sauront vous guider tout en vous conseillant en fonction de vos ambitions et de votre projet à long terme.
Les freelances paient des impôts.
C’est vrai.
Les freelances doivent faire un choix :
- l’impôt sur le revenu (IR) L’impôt sur le revenu est un impôt direct portant sur l’ensemble des revenus des personnes physiques composant un foyer fiscal
- l’impôt sur les sociétés (IS) L’impôt sur les sociétés (IS) concerne les entreprises exploitant en France, c’est-à-dire qui réalisent leur activité commerciale habituelle sur le territoire.
Le Taux Moyen Journalier (TJM) doit intégrer plusieurs charges dont les impôts ! Ces derniers doivent en effet être pris en compte dans les calculs pour éviter les mauvaises surprises. Vous pouvez estimer votre imposition avant de vous lancer. A nouveau, n’hésitez pas à vous laisser guider par des experts pour gérer ceci.
À noter : Depuis le 14 mai 2022, une entreprise individuelle peut choisir d’être imposée à l’IS.
Les freelances ne cotisent pas pour la retraite.
C’est faux.
Les freelances sont soumis au fonctionnement des trimestres, comme les salariés classiques. La validation des trimestres dépend du chiffre d’affaires de l’entreprise, pour les micro-entreprises, du bénéfice pour les entreprises individuelles à l’impôt sur le revenu ou des rémunérations versés pour les sociétés.
A noter : les freelances cotisent à deux régimes de retraite différents :
- le régime de base : qui dépend du salaire & du nombre de trimestres validés
- le régime complémentaire : il fonctionne avec des points. En SASU, vous cotiserez des points AGIRC-ARCO. En EURL, vous cotiserez à des points RCI. En 2023, leurs valeurs étaient de 1,280 €.
Les freelances ne cotisent pas pour le chômage.
C’est vrai.
Le freelance, une fois qu’il a cessé de bénéficier des allocations et qu’il ne figure plus sur la liste des demandeurs d’emploi, devra compter uniquement sur son activité professionnelle pour toucher un salaire mensuel convenable. Il ne verse pas de cotisations à Pôle Emploi.
Les freelances ne sont pas concernés par la cotisation à la formation professionnelle.
C’est faux.
Elle est obligatoire pour tous les indépendants. Ce droit à la formation vous permettra notamment de vous spécialiser ou d’évoluer sur une techno particulière ou d’optimiser vos compétences par exemple. Elle est de 0,2% pour les activités libérales (celles qui vous concernent.)
Les freelances ne sont pas concernés par la TVA.
C’est faux.
Vous pouvez être en franchise de TVA. Cependant pour cela, vous devez avoir un chiffre d’affaires inférieur à 39 100€. Le taux habituel de la TVA est de 20%, n’hésitez pas à vérifier le taux de pourcentage estimé pour votre activité. à noter : il est possible d’être exonéré de cette dernière si votre chiffre d’affaires annuel hors taxes est inférieur à 36 900€.
Les freelances sont soumis à la Cotisation Foncière des Entreprises.
C’est vrai.
Cette taxe est prélevée, chaque mois de décembre, auprès de toutes les entreprises peu importe la taille de ces dernières. Si elle est initialement basée sur ce qu’on appelle “la valeur locative des biens”, elle est en fait appliquée à tous. Il est possible d’en être exonéré sous certaines conditions, vous pouvez retrouver toutes ces informations juste ici : https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23547
Finalement, pour s’en sortir, il est mieux de se faire accompagner sur ces sujets relativement complexes. On peut vous conseiller notre partenaire Numbr, spécialisé dans l’accompagnement des freelances, ils sont présents un peu partout en France, vous aurez sûrement une agence à proximité de chez vous. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site.
Conclusion :
Vous l’aurez compris, être freelance ne veut pas dire n’avoir plus aucun droit. Vous continuez tout de même à cotiser à certains services publics. N’oubliez pas que vous pouvez également bénéficier d’aides pour vous lancer en freelance, vous pouvez retrouver des informations sur l’ARCE & l’ACRE.
à propos d’INSITOO FREELANCES
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